Je me rends compte que j’ai omis de préciser un détail sur ce blog, un an et demi après sa création. En l’occurrence l’aspect professionnel du pigiste qu’il ne faut justement pas oublier d’afficher en Une…
Un pigiste, outre se sortir les doigts des fesses pour débusquer des sujets et les vendre, doit encore affronter une troisième et ultime épreuve, celle qui pompe le plus de vitamines et de moral : se faire payer. C’est alors à ce moment précis que le pigiste ressemble le plus à un maçon slovaque embauché au noir. Ah oui hein, c’est beau d’avoir son article sur papier glacé et tout, mais ne rien avoir sur son compte en banque, cela procure une légère et gênante quand on s’assoit. Droits d’auteur, salaires, liquide, cailloux, ou rien du tout, diverses formes de paiement concernent le pigiste :
. Le droit d’auteur : la belle arnaque, ils ne vous permettent par exemple pas de décrocher votre carte de presse…ou quand les rédacs chefs vous confondent avec un écrivain à la petite semaine…
. Le liquide : ça ne m’est jamais arrivé, mais on me l’a déjà proposé…
. Le chèque : belle arnaque aussi…après les chèques repas, les chèques articles…
. Le rien du tout : commode pour le rédac chef…
. Le "dans ton cul": oui, certains proposent de façon officielle de piger ''bénévolement"
. Parmi les originales que l’on m’a racontées : un abonnement au journal avec lequel on collabore (!).
. Les salaires : là c’est le top, des fiches de paie dûment payées et tout, dûment taxées aussi.
Après ces quelques déconvenues, le pigiste entre alors dans la phase téléphone, relance, téléphone, relance, pour vérifier s’il a bien été payé. En général, ce n’est pas le cas. Pigistes de tous pays, vous méritez une médaille.
J’attends vos témoignages…