8 septembre 2008
1
08
/09
/septembre
/2008
00:05
(Attention, cette vidéo est une parodie, La Classe américaine, et non le film original, mais elle accentue l'ambiance...)
L’autre soir, j’ai revu Les hommes du président d’Alan J Pakula (1976), sur le scandale du Watergate, débusqué par Bod Woodward et Carl Bernstein. Incroyable le réalisme de ce film, tous les petits détails du journalisme y sont merveilleusement retranscrits : 30 ans après, ce sont toujours les mêmes!
. Le fait de ne pas vouloir trop déranger le rédac chef dans son bureau…
. Le fait qu’on assigne à un journaliste un autre journaliste pour une enquête…
. Le fait de revoir un journaliste débarquer dans une rédaction alors qu’on le croyait mort et enterré…
. Le journaliste qui se la raconte devant les autres…
. La séance de remontrances par le rédac chef lorsqu’un papier n’est pas bon, mais a quand même été publié…
. Le « Viens voir ici, tu vas bosser sur ce dossier, laisse tomber le tien. »
. Le « Faut recouper davantage de sources! »
. Le « Tu en es où ?»
. Les coups de fils importants que l’on a du mal à entendre car la rédaction fait du bruit autour ou fête quelque chose…
. Les « Oui bonjour, pardonnez-moi de vous appeler, je suis journaliste pour XXX », et les « Ah bonjour ! » ou « Mouais… » en réponses…
. Le « Hey mais moi j’ai un ami qui bosse là-bas! » lancé par quelqu’un derrière alors qu’on cherche depuis deux heures un contact dans ce secteur…
. Le téléphone est le meilleur ami du journaliste…
. La fille qui vient vous demander quelque chose alors que l’on est au téléphone.
. La personne que l’on interviewe, qui nous engueule en disant qu’il n’aime pas les journalistes et nous raccroche au nez…
. Celle qui dit « Non je ne dirai jamais rien !!! », puis qui s’avère être un véritable moulin à paroles (ça arrive toujours !)
. Les gribouillis que l’on fait sur notre carnet lorsque ce que l’on nous dit au bout du fil n’a pas d’importance et ne sera pas dans l’article…
. Le « Venez voir ! » du rédac chef depuis son bureau qui n’indique jamais rien de bon…
. Le « Mais comment tu as su ça ?? »
. Les yeux qui s’écarquillent lorsque que d’une personne a priori pas importante dans une enquête émane l’élément crucial de cette dernière !
. Les « Ah oui vraiment, et vous auriez son téléphone ??» que l’on demande à la personne au bout du fil évoquant une personne importante dont on cherche le numéro…
. Le fait de se lever avec une certaine satisfaction et aller voir un autre journaliste pour lui apporter un truc crucial noté sur un petit papier..
. Les tonnes de papier qui jonchent le bureau…
Il y en a plein d’autres…qui font que c’est pour ça que j’aime le journalisme.